Bulletin n° 5 Septembre 1999


 

 

Sommaire:

 

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 Page accueil du "DOSSIER OURS DES PYRENEES"

 Page accueil du collège Ste-Anne de Legé (44)

 

  Le mot de la présidente

  Position des ours

  Témoignage de vacances d'un adhérent

  L'ours : un animal dangereux.

  Quelques conseils.

  Communiqué.

  Le gardien itinérant.

  Pétition (suite).

  Ménigoute.

  Conférence et diaporamas.

  Activités du bureau depuis le bulletin n°4.

 


LE MOT DE LA PRESIDENTE

 Cet été se révèle plus calme que le précédent. Les ours ne font plus que rarement la une des journaux quand ils se sont permis un petit détours dans les troupeaux. Cependant, notre association reste vigilante et répond, clarifie, explique tout article ou situation qui donne à nos amis les ours le mauvais rôle. Elle n’omet pas de remercier et de féliciter tout action qui le gratifie. Actuellement, les bruits de menace qui émergent de quelques éleveurs d’Ariège ne nous laissent pas indifférent. Nous restons fermes sur nos positions : les ours ont droit de passage sur tout le territoire pyrénéen au même titre que les autres espèces animales que l’homme.

Nous nous opposions à la capture en vue d’un déplacement de territoire mais nous nous remettons à la décision de M. le Préfet s’il décide une capture afin de poser un émetteur permettant de situer les deux ours (certainement les petits de Mellba) ce qui rassurerait peut être ces Messieurs si soucieux.

L’AMOPYC demande à ses adhérents de manifester leur soutien, en multipliant les lettres, en permettant la diffusion du nouvel autocollant de l’association ; collé derrière un véhicule, celui-ci fait souvent de nombreux kilomètre ! Les ours resteront dans nos Pyrénées, tel nous l’a affirmé Mme la Ministre de l’environnement et de l’aménagement du Territoire ; à nous de faire respecter leur image, leur présence et de les protéger pour éviter tout incident regrettable, pour qu’ils vivent en paix. Je vous remercie pour votre aide et soutien au nom d’un animal si cher à nos cœur : l’ours brun.

 

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POSITION DES OURS.

 

-Pyros, le 21 juillet, signalé au Pic d'AUBAS dans le Luchonais, versant espagnol.

-Le 23 juin, un ours signalé dans le sud Val d'Aran.

-le 3 août, deux ours signalés dans la Vallée d'Orlu en Ariège (pièges posés pour les capturer afin de leur mettre des émetteurs).

 

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TEMOIGNAGE DE VACANCES D'UN ADHERENT

 

Lors d'un voyage au Canada, particulièrement en Colombie britannique , côte Ouest et Yukon, nous décidâmes de planter la tente dans un camping à l'entrée de la forêt de Tongas, c'est à dire à la frontière de "l'inside passage" ( bras de terre d'Alaska entre mer et Canada).

 Campement terminé, nous allâmes faire quelques courses et là, nous apprîmes par le commerçant la présence d'ours aux abord de la rivière longeant le camping. Il nous remis quelques fascicules sur les réactions à observer face à l'ours que nous nous empressâmes de parcourir le soir.

 Le jour pointant, je décidai de me lever et d'aller prendre ma douche. Quelle ne fut pas ma surprise de voir un bel ours noir , à quelques mètres de la tente, entrain de manger des feuillages.

 Je restai là, planté, sans bouger, partagé entre l'idée de fuir ou de me régaler à l'observer. Je mis en application la lecture du soir: en présence d'un ours, ne pas courir, courir provoque le réflexe de chasse. Seule la "nourriture court". Je suis retourné, lentement et doucement, vers la tente réveiller mon épouse afin qu'elle puisse partager avec moi la surprise de ce bel animal que l'on dit si cruel, broutant 'herbe au milieu des tentes et de quelques courageux sortis de leurs toiles prendre des photos. L'ours resta plusieurs minutes dans le camping, allant de table en table et de poubelle en poubelle, d'ou l'importance de laisser traîner. Nous avions en 1/4 d'heure vérifié toutes les consignes de sécurité du fascicule, tout en laissant l'ours noir nous approcher, sans être en danger. Après avoir constaté que le fauve est approchable, engrenant quelques précautions, nous prîmes notre petit déjeuner avant d'aller au bord de la rivière, voir les ours pêcher le saumon. Nous garderons un souvenir inoubliable de cet instant.

 Patrick Sabourault de Vincennes

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L'ours : un animal dangereux ?

 

Oui ! Comme tout animal sauvage, lorsqu'il est surpris ou se sent menacé !

Les témoignages recueillis dans les pays possédant une importante population d'ours décrivent cinq situations au cours desquelles l'ours peut avoir un comportement agressif vis-à-vis de l'homme :

1-Ours blessé.

2-Rencontre avec une femelle accompagnée d'oursons

3-Altercation entre ours et chien, ce dernier venant chercher refuge derrière son maître.

4-Ours dérangé dans sa tanière hivernale.

 

Comment limiter les risques d'accident ?

 - En conservant toujours à l'esprit qu'une rencontre avec l'ours est possible et qu'il peut être dangereux s'il se sent menacé.

-En empruntant les sentiers balisés.

-En respectant les conseils décrits ci-dessous :

 

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Quelques conseils

 

L'ours a une activité essentiellement nocturne. Durant la journée, il se repose dans des secteurs calmes.

Afin d'éviter de le déranger, ne quittez pas les sentiers balisés et si vous avez un chien, tenez-le en laisse.

Si, malgré ces précautions, vous rencontrez un ours à courte distance (- de 100 m), aidez-le à vous identifier :

Lors d'une rencontre avec un ours, excès de confiance, curiosité ou panique sont des comportements risquant d'entraîner un accident.

Dans tous les cas :

- dès que vous voyez un ours à courte distance, manifestez votre présence, restez calme, ne courez pas,

- ne bloquez pas le passage pouvant être utilisé pour sa fuite,

- éloignez-vous de la zone.

 

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Communiqué :

 

Lors de la dernière Assemblée Générale, nous avons décidé de constituer un correspondants afin de nous faire remonter le maximum d'information et notamment les articles de presse consacrés à l'ours que ce soit par rapport à l'animal lui-même ou au programme de réintroduction et ses conséquences. Cela nous permet de ne rien laisser passer et de répondre systématiquement notamment aux élus dont la démagogie de certains n'a d'égale que la malhonnêteté et la mauvaise fois. Je suis donc chargé de l'animation de ce réseau et afin de faire participer un peu plus ces volontaire à la vie de l'association, nous leur faisons parvenir un compte rendu de nos réunion de bureau.

Après quelques mois de fonctionnement, nous constatons un afflux régulier de coupures de presse en provenance de l'Ariège où nous avons un correspondant très actif. Visiblement, on parle beaucoup de l'ours dans ce département et rarement en bien. Ces articles émanent presque toujours d'instances politique, ce qui n'est pas rassurant et prouve à quel point le débat s'est transformé pour devenir aussi passionnel.

En gros, l'argumentaire de ces élus, tous du même parti, tourne autour de deux idée-force :

1) les élus ariégeois n'ont jamais été associés au processus de réintroduction,

2) tout l'argent du programme va à la Haute-Garonne mais les ours causent le plus souvent des dégâts en Ariège.

 

A ceci nous répondons systématiquement :

 

1) au début de la création de l'ADET, l'association des communes participant au programme et structure devant recueillir les fonds liée à celui-ci, les Ariégeois ont été invités à participer mais ont refusé. Cependant, la porte leur commune d'adhérer à tout moment (3 nouvelle l'ont encore fait l'an dernier).

Qu'attendent-ils ?

2) les dégât commis en Ariège sont également indemnisés et les bergers itinérants surveillent les troupeaux là-bas aussi. Cette année, ces derniers n'ont subi aucun dégât dû aux ours.

Nous avons répondu dans ce sens aux Vert de l'Ariège qui, et à l'opposé de leur direction nationale, avaient tendance à reprendre cet argumentaire.

Néanmoins, un récent article du député local, nous laisse entrevoir une évolution positive, plus dans le sens d'une acceptation de la présence des ours alors que jusqu'ici les élus locaux demandaient le retrait pur et simple des animaux réintroduits.

 

Enfin, parmi nos intervention les plus marquantes, citons aussi une réponse à la Chambre d'Agriculture de Haute-Garonne et aux présidents départementaux de la FNSEA et du CDJA qui, après une attaque de Pyros sur un troupeau près de Luchon, se plaignaient "qu'une fois de plus, les agriculteurs ont été victimes de la présence de l'ours dans les Pyrénées".

 

Nous avons souligné que les éleveurs de Luchon ont toujours refusé toutes les mesures de protection proposées mais pas leur secteur. A noter qu'une attaque de deux chien errants sur un troupeau en septembre 98 en Barousse : résultat 123 brebis tuées et là, aucune "publicité" n'a été faite.

S.Dubout

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 Le gardien itinérant

 

Employé par la DIREN, le gardien itinérant bénéficie d'un contrat de travail d'environ 7 mois, de mai à novembre . Son rôle est d'aider et de soutenir les bergers lors de la fixation de l'ours sur un secteur, de venir en renfort de jour comme de nuit pour la garde des troupeaux ; sa tâche était rendue plus facile en 98 car les ours étaient équipés de collier émetteur. Cette année, ce sera suivant les endroits où ils ont été repérés et les appels des éleveurs. Le gardien itinérant est de mieux en mieux perçu par ces derniers.

 Son rôle est aussi de faire le lien entre le pastoralisme, pour mieux le faire connaître, et les équipes de suivi ; de remonter les besoins, de coordonner les actions d'héliportage et portages par mules ou ânes pour emmener dans les aires de partage matériel de première nécessité, nourriture, médicaments , bois, etc..., de relever toutes les estives dans la zone fréquentée par les ours pour mieux collaborer et avoir une meilleure et rapide efficacité avec éleveurs et bergers.

 Pour 98, il a été recensé environ 400 éleveurs sur 63 estives dont 37 non gardées. Les troupeaux représentent environ 55500 ovins, 7264 vaches, 700 chevaux, sur les trois départements fréquentés (Haute Garonne, Ariège, et Hautes Pyrénées). Suivant le déplacement des ours, ces chiffres seront différents pour 99.

 On peut donc dire que le rôle du Gardien Itinérant est maintenant non seulement un rôle de gardien de troupeaux mais il est aussi un vrai collaborateur médiateur et partenaire.

Témoignage recueilli par Claude LEHU

 

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Pétitions (suite) :

 

La pétition en faveur de la réintroduction de l'ours en Pyrénées Centrale a rapporté 2 237 signatures. Nous tenons à remercier tous les adhérents qui ont participé à ce succès. Elle a été remise, par mes soins, le 9 juin à M.RAFFIN, conseiller technique responsable de la Flore et de la Faune, auprès de Mme Dominique VOYNET, Ministre de l'Environnement et l'Aménagement du Territoire.

Dans cet entretien, très cordial, M.RAFFIN m'a confirmé

- que la réintroduction était un succès, mais qu'il n'y en aurait pas d'autre.

- que l'indemnisation pour les dégâts causés continuait,

- et je lui ai également demandé s'il était prévu de capturer les quatre petits, ce, pour un laps de temps très court, de façon a déterminer leur sexe et pratiquer un rapide bilan de santé afin de connaître la future évolution et reproduction de l'espèce en Pyrénées Centrale : la question a été notée.

 

C.L.

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Bilan des dégâts occasionnés par les ours en Pyrénées Centrale :

 

148 moutons (dont certains au bénéfice du doute), 3 ruches.

Montant : 167480 F comprenant le remboursement de l'animal, le dérangement causé et la prime d'attaque du troupeau.

C.L.

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Ménigoute :

 

Le 15ème Festival Internationale Ornithologique aura lieu cette année, du 26 octobre au 3 novembre, à Ménigoute, dans Deux Sèvres. L'AMOPYC sera heureuse de vous accueillir à son stand.

C.L.

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Conférences et Diaporamas :

 

L'AMOPYC est désolée et s'excuse auprès de ses adhérents de n'avoir pu faire les conférences Diaporama de Luchon, Saint Gisons et Fos. Le matériel qui devait être mis à sa disposition n'était pas prêt à temps ainsi que la disponibilité des salles. Nous pensons pouvoir les reprogrammer cet automne.

a noter qu'une conférence est prévue le 17 septembre prochain à Toulouse, 17 rue de Rémusat, salle du Sénéchal à 20h30.

Merci de votre compréhension.

C.L.

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Activités du bureau depuis le bulletin n° 4 :

 

Une réunion est faite mensuellement.

Réunion du 20 mars : décision de rédiger un communiqué de presse "Dépêche du Midi" (31) concernant la position de l'AMOPYC sur les sujets suivants : parc de vision de Boutx, projet Natura 2000 et révélations sur destructions de 123 moutons sur l'estive du massif du Pin (Barousse) commises par des chiens en septembre 98 ; dommages jamais diffusés par les éleveurs anti-ours. Notre article est paru le 10 mais 1999.

 Réunion du 24 avril :Réponse favorable de la mairie de Luchon (31) pour le prêt d'une salle en vue d'organiser une réunion d'informations.

Serge DULOUT fait le point sur les diverses demandes de subvention du Conseil.

 Réunion du 3 juillet : le groupe des adhérents toulousains nous fait savoir par la voix de Claude CANDAU qu'ils ont obtenu l'attribution d'une salle pour le 17 septembre prochain. Réunion donc à 20 h 30, salle du Sénéchal, en présence de membres de l'équipe de suivi, de la Diren, d'un berger itinérant et d'un représentant du Lycée des Arènes à Toulouse (établissement qui a créé un sujet sur le net).

Prise en compte de la banderole AMOPYC et des nouveaux autocollants vendus 10 f l'unité ou 12 f (frait de port compris).

Décisions :

-20 juillet : mise en place de la banderole sur l'étape du Tour de France cycliste.

-14 et 15 août, à Saléchan (65), tenue d'un stand à l'occasion d'un rassemblement cibistes.

 Les Ariégeois toujours aussi intolérants à l'égard de l'ours, font le forcing et ont obtenu un arrêté de capture pour la pose d'un collier émetteur sur un sub adulte présent dans le massif d'Orlus. L'AMOMYC doit se montrer vigilante pour que cet acte ne soit pas détourné en capture définitive. Nous préparons un communiqué de presse et invitons chaque adhérent à envoyer ses sentiments à la Préfecture de l'Ariège... il faut agir par des courriers multiple car, pour l'instant, la zone est encore dangereuse aux plantigrades.

Le Secrétaire A.L.

 

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